SFIO

Section Française de l'Internationale Ouvrière. Parti politique né en 1905 de la fusion de plusieurs mouvements. Sous l'impulsion de Jean Jaurès, la SFIO devient un élément notable de la vie parlementaire française. Après l'assassinat de Jaurès (31 juillet 1914), le parti vote les crédits de guerre et participe à l'Union sacrée (tout comme les socialistes allemands dans leur pays). Cette ligne politique ne sera remise en cause qu'à partir de 1917. Après la guerre, le parti éclate: la majorité adhère à la IIIe Internationale, alors que la minorité (sous la direction de Blum et de Sembat) refuse cette adhésion et conserve le nom de SFIO. À partir de 1934, communistes, socialistes et radicaux se rapprochent: c'est la marche au Front populaire, qui triomphe aux élections du printemps 1936 et permet un gouvernement présidé par le socialiste Léon Blum. À la veille de la guerre, nouvelle rupture entre la SFIO et le PCF (entre autre, à cause du pacte germano-soviétique, août 1939). Disloquée au début de la Seconde Guerre mondiale, la SFIO se redresse à partir de 1943. La SFIO joue un rôle éminent sous la IVe République. Ses principaux dirigeants sont à l'époque Guy Mollet (secrétaire général de 1946 à 1960), Vincent Auriol (Président de la République de 1947 à 1954), Léon Blum, Daniel Mayer, etc. Toutefois, usée par le pouvoir, impuissante à régler la question algérienne, contestée dans ses propres rangs (création du PSU en 1960), la SFIO ne survit guère à l'avènement de la Ve République, et encore moins aux événements de mai 68. Dès 1969, elle se fond dans un nouveau mouvement politique, le PS.

Sigles et Acronymes francais - Paris: éd. Belin. G. Himelfarb. 2002.